L’une des particularités de la Semaine de la presse et des médias française étant de conserver deux ans le même thème je reprends dans cet article, en le mettant à jour, celui que j’avais écrit pour la même occasion l’année dernière. Pour avoir vérifié, l’essentiel des liens sont toujours actifs et ont été mis à jour. C’est vrai en tout cas pour les séances pédagogiques que je vous avais proposé, qu’elles portent sur la photographie de presse, les caricatures, les Unes, le journal télévisé ou les reportages. J’avais envisagé de préparer une séance au sujet de l’infographie, sur le modèle de la photographie de presse, mais il me semble que c’est un genre qui suppose des savoirs spécifiques qu’il me faudra prendre le temps de réellement acquérir avant de prétendre opérer une transposition satisfaisante. Je me permets néanmoins de vous soumettre ce billet de Marc Mentre, « Le journalisme visuel, une tendance forte dans les médias« , qui date de 2008. C’est dire si le sujet est moins nouveau qu’il n’y paraît, avec toute les évolutions actuelles possibles vers le « journalisme de données« .
J’ai tout de même quelques sites ressources à vous proposer en nouveauté… Bon, en fait, une fois consulté le Scoop.it de Jacqueline Valladon et la brève de Doc pour Docs, si je veux éviter d’être redondant, il ne me reste guère plus que Surlimage, site très complet, notamment sa rubrique « Sites ressources ». Je souhaite par ailleurs pointer cette séquence « Raconter une photo de presse » qui présente l’originalité d’aborder la thématique « Des images pour informer » par des podcasts.
Pour terminer, anticipons un peu, je me propose de reprendre les deux derniers thèmes de la Semaine de la presse et des médias, « Qui fait l’info ? » et « Des images pour informer« , au regard des avancées de la recherche de l’Université de Tokyo en matière de journalisme automatisé. La création de ce robot-journaliste, qui augure de nouvelles prouesses technologiques, me semble tout autant fascinante qu’elle me laisse perplexe, que l’on se réfère au Sonny d’I-Robot ou au Frankenstein de Mary Shelley. L’acquisition de la faculté de discernement, que l’on se situe du côté de la vérification des sources ou de la photographie, est aujourd’hui un obstacle que je ne suppose pas les chercheurs nippons capables de surmonter. La dimension sensible reste par ailleurs à prendre en compte dans une approche esthétique selon la philosophie de la connaissance. Au-delà d’un journalisme factuel, les reporters, tant pour l’écriture que la photographie, ont sans doute beaucoup à objecter aux compétences actuelles de ce robot-journaliste. Il n’en reste pas moins que ce projet doit pouvoir trouver des applications intéressantes, pour les zones de guerre notamment, en attendant le jour où nous devrons apprendre à évaluer une source à de jeunes… androïdes. Mais il se peut là que je m’égare un peu.
Une pensée sur “La Semaine de la presse 2013 sur Cactus acide”